Aho hambere hahise…
Ma grand-mère me l’a souvent dit, “umukobwa kera niwe yaja kuvoma no gusenya” et je doute fort que je sois la seule à avoir entendu dire “abagore nibo bajejwe ivyo mu rugo”. Au temps de nos grand parents, c’était indiscutable, les tâches ménagères étaient destinées aux femmes, pendant que les hommes, eux pouvaient suivre une éducation, pour plus tard devenir fonctionnaires de l’état. Elles n’avaient pas d’opportunités, elles ne cherchaient même pas à en avoir car pour elles, le “diplôme y’umugore ni umugabo”, chose qu’on le leur a souvent répétée. Chanceuses étaient donc celles dont les maris prenaient occasionnellement la peine d’acheter un nouveau pagne. Elles se réjouissaient de la naissance d’une fille dans la famille car comme leurs mères, elle deviendra “ umukobwa wo mu nzu, afasha nyina mu bikogwa” pendant que son frère ira à l’école. Nous avons tous compris comment ce cercle vicieux fonctionnait.
Muri ino myaka…
Ma mère nous apprend toujours que nous avons les mêmes droits que les hommes de la famille. N’est ce donc pas vrai ? Aujourd’hui umukobwa a les mêmes droits à l’éducation que umuhungu. La pression du mariage et la peur de ne jamais se trouver un mari qui sera le gagne pain de la famille ont plus ou moins disparu. Et tout cela commence par l’éducation, pas vrai ? D’après la Banque d’Afrique de Développement, le taux de scolarisation des filles était de 130% en 2009 et de plus en plus de femmes Burundaises ont un emploi dans le secteur formel comme dans le secteur informel. Cette possibilité de travailler en dehors du ménage leur permet d’être financièrement indépendantes et est aussi une occasion de contribuer à l’économie du pays.
La CECM est une micro finance bien connue pour octroyer des crédits aux femmes entrepreneures ayant du mal à lancer leur business pour cause de moyens financiers. Ceci permet donc aux femmes, même étant dans le secteur agricole de pouvoir améliorer leur niveau de vie. En effet, pendant que les hommes eux, dépensent 80% de leur revenus dans la socialisation et les cabarets, les femmes elles, privilégient l’éducation des enfants, la santé et le bien être de la famille en général.
Muri Kazoza …
La femme Burundaise n’a pourtant pas encore la place qu’elle mérite dans notre société. Oui, elle est toujours discriminée et oui, elle rencontre toujours des obstacles sur son chemin. Malgré le taux élevé de scolarisation en 2009, les filles ne représentaient que 25% au niveau supérieur de l’enseignement selon la BAD. Elle doit toujours faire face aux mariages précoces, aux parents qui, en crise financière, privilégient l’éducation du garçon à celui de la fille.
En cette date du 8 Mars, il est important pour chacun d’entre nous de se rendre compte de l’importance qu’a la femme dans notre société et de son potentiel pour avancer notre pays économiquement. Mukenyezi, il y’a de l’espoir pour toi. Mwigeme, ne laisse personne te convaincre que tes rêves sont trop grands.
-Duchesse-
Photo credits:
- Akeza.net
- Terangaweb
- Summits Education
Profil Genre du Burundi
Umukenyezi nikirumara mumuryango🙏🙏🙏
LikeLiked by 1 person
Goooose Bob.
LikeLike
i am proud of your work ohhh lord keep it up… it is my first time to read like almost all the stories and guess what i am im my bed quiet and lorraine has been calling me for almost 2hours am proud of the woman that you are
LikeLiked by 1 person
aaaaaawww!!! This is the cutest! thank you so much Danioche of mine! Tell Lorraine to chill sha, biramusha! I love you and your support means a heck of a lot to me!
LikeLike